À paraître
2022
ILR Review
Éditeur.trice.s invité.e.s : Roland Erne (University College Dublin), Marco Hauptmeier (Cardiff University), Valeria Pulignano (KU Leuven), and Peter Turnbull (University of Bristol)
Transnational Employment Relations in the European Union
Extrait [Anglais uniquement] : The ILR Review invites submissions for a conference and subsequent special issue devoted to transnational employment relations in the European Union (EU).
The aim of the special issue is to examine the actors, processes, and outcomes of transnational employment relations in the EU, including the impact of EU interventions on employment relations within and across member states, as well as the effects of countervailing collective action on the European integration process.
Articles are invited for the special issue that deal with any aspect of transnational employment relations in the EU before, during, and after the COVID-19 pandemic. Such topics might include current research on actors, processes, policies, and outcomes of European employment relations. Contributions may be quantitative or qualitative empirical studies but can also address transnational employment relations in the EU from a historical and/or comparative perspective. Thus, the special issue aims to sample leading research in the field and spell out possibilities for future research.
Publiés
2021 (27-3)
Transfer: European Review of Labour and Research
Éditeur.trice.s invité.e.s : Mathew Johnson (WEI-Manchester University), Valeria Pulignano (KU Leuven)
Les transformations du travail dans le secteur des soins de santé dans un contexte de changement des priorités politiques
Ce numéro spécial thématique de Transfer intitulé “Les transformations du travail dans le secteur des soins de santé dans un contexte de changement des priorités politiques” étudie l’impact des transformations politiques, institutionnelles et commerciales des régimes de soins en Europe sur la qualité des services fournis et du travail de prestataires de soins. Dans ce numéro spécial, nous avons rassemblé une série de perspectives nationales sur les changements dans les modèles de prestation et dans les conditions de travail dans le soins de santé en Irlande, en Italie, en Pologne, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni; ces contributions sont complétées par une analyse transnationale de la politique européenne des soins de santé. Si chaque article replace les défis spécifiques de la précarité dans un contexte particulier en termes institutionnel et de marché, la réunion de ces sept perspectives nous permet de constater l’émergence de défis communs pour les travailleurs du secteur des soins, observables dans des contextes divers, tels que les soins résidentiels, à domicile et de longue durée, les secteurs public et privé, les économies de marché libérales et coordonnées, mais aussi les traditions différentes de soins familiaux formels et informels dans le sud, le nord ou l’est de l’Europe.
Face aux défis considérables posés par la pandémie de COVID-19, ce numéro spécial offre une excellente occasion de réfléchir à la résilience des systèmes de soins en Europe, tout en explorant d’autres perspectives pour les soignants et le travail dans le secteur des soins. Les articles de presse évoquant la pénurie de personnel, le manque d’équipements de protection individuelle et le droit limité de nombreux travailleurs à bénéficier de prestations sociales sont autant de symptômes évidents de la crise du secteur. Mais si le COVID-19 a pu engendrer des problèmes aigus, à bien des égards, la pandémie a cristallisé des problèmes structurels à long terme concernant le financement, la conception et la prestation des services de soins. Par exemple, les changements démographiques, tels que le vieillissement de la population et la croissance des migrations internationales, associés à la restructuration et à la régression des systèmes de protection sociale dans de nombreux pays, posent des défis importants en termes de couverture et de qualité des services de soins financés par l’État. En outre, l’externalisation, motivée par le souci de réduire les coûts, et l’affaiblissement des négociations collectives sont autant de défis pour la stabilité des services de soins et pour la réglementation des conditions de travail. Ces problèmes mettent en évidence les contradictions entre les différents rôles de l’État dans la configuration du marché des services de soins, en tant que décideur politique et régulateur macroéconomique, en tant qu’employeur et en tant que “client” à la tête de chaînes d’approvisionnement de plus en plus longues et complexes. Ce numéro spécial aborde une série de questions qui traitent directement ou indirectement de ces contradictions.
Ce numéro spécial apporte deux contributions principales. La première réside dans l’examen des conséquences de la fragmentation et de la commercialisation à long terme des soins, à la fois sur la qualité et les conditions de travail, depuis le niveau transnational jusqu’au lieu de travail. La seconde contribution concerne les débats empiriques sur le rôle des syndicats dans la lutte contre l’érosion des normes dans le secteur des soins, ainsi que l’identification de nouvelles frontières théoriques dans les débats sur la nature de l’action collective et l’avenir du syndicalisme dans les secteurs à bas salaires. Les articles de ce numéro spécial démontrent l’existence d’une diversité dynamique, quoique fragile, de solutions à la précarité, qui incluent la syndicalisation, la mobilisation et l’organisation de campagnes sociales, sous l’impulsion d’un mélange de militantisme et de partenariat social. Ainsi, s’ils soulignent la précarité persistante à laquelle sont confrontés les soignants, en raison de l’échec des politiques à long terme et d’une multitude de faiblesses et de lacunes réglementaires, les articles de ce numéro spécial révèlent aussi les possibilités de contestation et de résistance aux pressions à la baisse exercées sur le travail de soins et sur les travailleurs.
Éditorial (Mathew Johnson, Valeria Pulignano) • Time for a paradigm change? Incorporating transnational processes into the analysis of the emerging European health-care system (Sabina Stan, Roland Erne) • ‘Intended’ and ‘unintended’ consequences of the privatisation of health and social care systems in Italy in light of the pandemic (Andrea Ciarini, Stefano Neri) • A matter of fragmentation? Challenges for collective bargaining and employment conditions in the Spanish long-term care sector (Núria Sánchez-Mira, Raquel Serrano Olivares, Pilar Carrasquer Oto) • Trade union struggle for workwear in Swedish elder care (Annette Thörnquist) • Established and emerging fields of workers’ struggles in the care sector: the case of Poland (Julia Kubisa, Katarzyna Rakowska) • Raising the bar? The impact of the UNISON ethical care campaign in UK domiciliary care (Mathew Johnson, Jill Rubery, Matthew Egan) • Running to stand still? Two decades of trade union activity in the Irish long-term care sector (Caroline Murphy, Michelle O’Sullivan)
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2021 (59-1)
British Journal of Industrial Relations
Éditeur.trice.s invité.e.s : Jean Jenkins (ERU-Cardiff University), Jonathan Morris (Cardiff University), Jimmy Donaghey (University of New South Wales), Richard Locke (Brown University)
Global Value Chains and their Employment Relations Consequences
Extrait [Anglais uniquement] : This special issue of BJIR concerns the issue of the emergence, growth and evolution of global commodity chains and related employment relations issues. The relationship between supply chain relationships and the workplace is topical and referred to explicitly by the ILO agenda on international work and by the OECDs concerns with skills (OECD, 2017). While topical, much of the research in the area focuses on power relations between firms in chains and employment relations concerns being a secondary issue. However, this is changing and an emerging number of recent publications in the BJIR examine the employment relations consequences of supply chains. This special issue brings this emerging research together into a coherent and unified volume.
Uneven Development, Uneven Response: The Relentless Search for Meaningful Regulation of GVCs (Jonathan Morris, Jean Jenkins, Jimmy Donaghey) • Explaining Employment Effects in Multipolar Value Chains: A Cross-National Study on Soft Drinks and Dairy Manufacturing in Europe (Valeria Pulignano, Nikolaus Hammer, Nadja Doerflinger) • Upstreamness, Wages and Gender: Equal Benefits for All? (Nicola Gagliardi, Benoît Mahy, François Rycx) • Planting Seeds for Social Dialogue: An Institutional Work Perspective (Annelien Gansemans, Céline Louche, Marijke D’Haese) • A ‘Decent Cuppa’: Worker Power and Consumer Power in the Sri Lankan Tea Sector (Huw Thomas) • South Korea’s Automotive Labour Regime, Hyundai Motors’ Global Production Network and Trade-Based Integration with the European Union (Liam Campling, James Harrison, Ben Richardson, Adrian Smith, Mirela Barbu)
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Journal of Labor and Society
Éditeur.trice.s invité.e.s : Anita Hammer (University of Essex), Immanuel Ness (City University of New York)
Informal and Precarious Work: Insights from the Global South
Informal and precarious work remains an enduring reality across the Global South and is growing fast in the North. A recognition that this form of work is the norm globally rather than the exception has ignited debates around analytical frames, activist strategies and development interventions. Engaging with Southern realities, as this special issue aims to do, helps contribute to a better understanding of this rising form of work globally while also providing insights into workers’ resistance and development policy limitations. Through detailed case studies from across the Global South, this special issue argues that informal and precarious work needs to be studied as embedded in concrete, historical, political and social contexts. It highlights the heterogeneity and complexity of intersecting social and material relations that underpin informal and precarious work which has crucial implications for class dynamics and political agency of labour.
Informal and Precarious Work: Insights from the Global South (Anita Hammer, Immanuel Ness) • Famine Labour in late 19th century Colonial North India (Amal Shahid) • Precarious Work and Insecure Lives. De Facto Informalization in Cambodia’s Garment Factories (Anna Salmivaara), Informal Wage Labour and Capital-Labour Struggles in Karnataka’s Automotive Sector (Danisha Kazi) • The Intersectionality of Informal Employment: Insights from Street Vending and Domestic Work in Tanzania (Ilona Steiler) • Precarious Self-Employment in India: A Case of Home-Based Own Account Enterprises (Tulika Tripathi, Nripendra Kishore Mishra) • Trading Time: Retail working time and precarious labour in South Africa, 1960s–1980s (Bridget Kenny) • Decent Work for Domestic Workers in Argentina. Institutional Innovations within the Same Framework (Lorena Poblete) • Global Value Chains and Industrial Relations in the Global South: Social Upgrading Paths in Different Industries (Christina Teipen, Fabian Mehl)
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2021 (59-2)
International Migration
Éditeur.trice.s invité.e.s : J. Adam Perry (St. Francis Xavier University), Dalia Gesualdi-Fecteau (Université du Québec à Montréal)
Contending with Precarity, Temporariness and Life Aspirations in the Context of International Labour Migration
This special issue is the result of a workshop that took place at the On the Move: Employment-related Geographical Mobility in Canada and Beyond International Symposium in St. John’s, Newfoundland and Labrador, Canada, in November 2018. The editors and contributors are all involved, variously as co-investigators and research trainees, with On the Move, a Memorial University of Newfoundland-based Social Sciences and Humanities Research Council of Canada-funded partnership project focused on documenting and assessing the impacts of extended and complex internal and international employment-related geographical mobility for workers, their families, employers, communities and governments. Over the course of the project, the issue of international labour migration has emerged as highly topical and critical to understanding the broader dynamics of mobility for work in the contemporary global context.
Dalia Gesualdi-Fecteau is also a CRIMT co-researcher, in both its FRQ-SC strategic cluster and own SSHRC partnership.
Contending with precarity, temporariness and life aspirations in the context of international labour migration (J. Adam Perry, Dalia Gesualdi‐Fecteau) • Becoming Permanent: The Transition Characteristics of Temporary Foreign Workers to Permanent Residents in Canada (Michael Haan, Yoko Yoshida, Jonathan Amoyaw, Natalie Iciaszczyk) • Flagpoling: Inter‐provincial Mobility of International Migrants within Canada’s Temporary Foreign Worker Program (Christine Knott, Melissa Marschke) • The Negotiation of New Family Formation Post‐migration among Low‐wage Migrant Workers: The Case of Canada (J. Adam Perry) • The Construction of Gratitude in the workplace: Temporary foreign workers employed in health care (Shiva Nourpanah) • Parsing the mobilities of capital and labour: The case of Tim Hortons and internationally mobile Filipino workers (Catherine Bryan, Pauline Gardiner Barber) • Canada’s Temporary Foreign Worker and International Mobility Programs: Charting Change and Continuity Among Source Countries (Tyler Chartrand, Leah F. Vosko) • Breaking Down the Binary: Layers of Vulnerability among Internally and Internationally Mobile Workers in the Context of Southern Africa (Denboy Kudejira) • Creative Recourse in Cases of Forced Labour: Using Human Trafficking, Human Rights and Labour Law to Protect Migrant Workers (Laurence Matte Guilmain, Jill Hanley)
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2021 (74-3)
ILR Review
Éditeur.trice.s invité.e.s : Virginia Doellgast (ILR School, Cornell University), Matthew Bidwell (University of Pennsylvania), Alexander J. S. Colvin (ILR School, Cornell University)
New Directions in Employment Relations Theory: Understanding Fragmentation, Identity, and Legitimacy
Because the field of employment relations examines a particular set of social arrangements—the organization of employment—our theories need to adapt as those social arrangements evolve. A rich body of research has documented how work is being reshaped by such forces as the changing role of organized labor in society, the growing complexity of supply chains within and across national borders, the shifting role of the state in regulating employment, and the increased incorporation of previously marginalized voices. Yet we have arguably made less progress in thinking through what these changes mean for the fundamental frameworks that we use to understand the employment relationship.
The goal of this special issue is to advance the development of theory in labor and employment relations by bringing together projects that advance new frameworks and arguments for understanding the changing world of work. Our hope is that these articles can help to reshape our research and identify the critical forces that shape modern employment.
New Directions in Employment Relations Theory: Understanding Fragmentation, Identity, and Legitimacy (Virginia Doellgast, Matthew Bidwell, Alexander J. S. Colvin) • From Bread and Roses to #MeToo: Multiplicity, Distance, and the Changing Dynamics of Conflict in IR Theory (Christine A. Riordan, Alexander M. Kowalski) • Relational Exchange in Non-union Firms: A Configurational Framework for Workplace Dispute Resolution and Voice (Ariel C. Avgar) • Confronting Race and Other Social Identity Erasures: The Case for Critical Industrial Relations Theory (Tamara L. Lee, Maite Tapia) • Identification and Worker Responses to Workplace Change: Evidence from Four Cases in India (Aruna Ranganathan) • Fissured Employment and Network Bargaining: Emerging Employment Relations Dynamics in a Contingent World of Work (Mark Anner, Matthew Fischer-Daly, Michael Maffie) • How Do Employers Choose between Types of Contingent Work? Costs, Control, and Institutional Toying (Chiara Benassi, Andreas Kornelakis) • Rethinking the Role of the State in Employment Relations for a Neoliberal Era (Chris Howell) • The Social Organization of Ideas in Employment Relations (Glenn Morgan, Marco Hauptmeier)
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2020 (75-4)
Relations industrielles / Industrial Relations
Éditeurs invités : Christian Lévesque (HEC Montréal), Peter Fairbrother (CPOW-RMIT), Nicolas Roby (CRIMT-Université de Montréal)
La régulation du travail et de l’emploi à l’ère numérique
Ce numéro thématique cherche à comprendre comment le numérique est venu perturber et réorganiser la régulation du travail et de l’emploi. Il entend contribuer à cette discussion en abordant trois questions complémentaires : comment son incidence sur l’avenir du travail se fait-elle sentir, en quoi cela conduit-il à des formes d’expérimentation organisationnelle et institutionnelle et quels rôles l’agentivité et le pouvoir syndical jouent-ils dans ces processus ?
Introduction (Christian Lévesque, Peter Fairbrother, Nicolas Roby) • Du flexible au liquide : le travail dans l’économie de plateforme (Christophe Degryse) • La « fabrique réglementaire » autour de l’arrivée d’Uber (Urwana Coiquaud, Lucie Morissette) • Organiser les inorganisés d’une multinationale de services en ligne ? Le virage numérique de l’Organization United for Respect at Walmart (Mathieu Hocquelet) • Digitized Drones in the Steel Industry: The Social Shaping of Technology (Dean Stroud, Victoria Edwards, Martin Weinel) • Nesting Industry 4.0 in High Performance Work Systems: Trade Unions and Workplace Change in the Southern Ontario Automotive Assembly Sector (Tod D. Rutherford, Lorenzo Frangi) • Neo-Taylorism in the Digital Age: Workplace Transformations in French and German Retail Warehouses (Jérôme Gautié, Karen Jaehrling, Coralie Perez) • ‘Smart’ Industrial Relations in the Making? Insights from the Analysis of Union Responses to Digitization in Italy (Stefano Gasparri, Arianna Tassinari)
2020 (30-4)
Human Resource Management Journal
Éditeur.trice.s invité.e.s : Steve Vincent (Newcastle University), Greg J. Bamber (Monash University), Rick Delbridge (Cardiff University), Virginia Doellgast (ILR School, Cornell University), Jo Grady (UCU, London), Irena Grugulis (Leeds University)
Situating Human Resource Management Practices in their Political and Economic Context
Extrait [Anglais uniquement] : This special issue focuses on Situating Human Resource Management (HRM) Practices in their Political and Economic Contexts. In an introductory article, the guest editors develop a novel multilevel framework for exploring the political economy of HRM and use this to position the articles in this special issue. They argue that the study of HRM is often too narrowly constructed within a psychological, positivistic paradigm and at an organisation‐level, and that situating HRM in its political and economic context requires a more inclusive, interdisciplinary approach that includes the use of kaleidoscopic imagination and meta‐theoretical bricolage. By embracing a theoretically pluralist approach to studying HRM, researchers are better able to analyse how different levels of the political economy interact with specific HRM practices to impact value creation. They conclude by discussing the contribution of this article and the special issue, as well as highlighting avenues for future research.
The other articles in the special issue illustrate the usefulness of our framework in theorising the role of the different contextual layers of the political economy in shaping HRM practices and outcomes. None of the articles examines the full array of relationships and variables included in the framework, but rather they examine various combinations of these tiers and the relations among them. Together, they demonstrate how specific layers are more salient within explanations of different topics, issues, and subjects in the field of HRM research.
Situating human resource management in the political economy: Multilevel theorising and opportunities for kaleidoscopic imagination (Steve Vincent, Greg J. Bamber, Rick Delbridge, Virginia Doellgast, Jo Grady, Irena Grugulis) • Restoring the missing context in HRM: Habitus, capital and field in the reproduction of Japanese repatriate careers (Leo McCann, Gareth Monteath) • HR analytics: The onto‐epistemology and politics of metricised HRM (Kay Greasley, Pete Thomas) • Hidden in plain sight? The human resource management practitioner’s role in dealing with workplace conflict as a source of organisational–professional power (Ian Roper, Paul Higgins) • Human resource management practices in the context of rising right‐wing populism (Douglas J. Cumming, Geoffrey Wood, Shaker A. Zahra) • Employer silencing in a context of voice regulations: Case studies of non‐compliance (Eugene Hickland, Niall Cullinane, Tony Dobbins, Tony Dundon, Jimmy Donaghey) • Ricardo flies Ryanair: Strategic human resource management and competitive advantage in a Single European Aviation Market (Geraint Harvey, Peter Turnbull) • Strategy emergence in service delivery networks: Network‐oriented human resource management practices at German airports (Jörg Sydow Carsten Wirth Markus Helfen) • The HR lady is on board: Untangling the link between HRM’s feminine image and HRM’s board representation (Astrid Reichel, Isabella Scheibmayr, Julia Brandl) • Adoption of LGBT‐friendly practices: The effect of institutional pressures and strategic choice (Dorothea Roumpi, Panagiotis Giannakis, John E. Delery)
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2020 (41-2)
Comparative Labor Law & Policy Journal
Éditrice invitée : Isabelle Daugareilh (COMPTRASEC-Université de Bordeaux)
A European & Comparative Legal Approach on Digital Workers
Le Centre de droit comparé du travail et de la sécurité sociale (COMPTRASEC-Université de Bordeaux) a organisé en novembre 2018 des journées d’études européennes consacrées à une approche juridique comparative de l’économie de plateforme et des questions qu’elle soulève en termes de droit social. Dix pays (Autriche, Belgique, Espagne, États-Unis, France, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni et Suisse) représentant une grande variété de traditions juridiques et connaissant différents niveaux de numérisation de l’économie ont ainsi été mis sous la loupe par autant de juristes spécialisés en droit du travail que de la sécurité sociale : quels sont les conflits juridiques auxquels ce nouveau modèle d’entreprise se confronte, comment s’élaborent progressivement les jurisprudences nationales, comment les acteurs adaptent-ils leurs stratégies ?
Déjà résumées dans un document de travail intitulé Économie de plateforme et droit social : enjeux prospectifs et approche juridique comparative publié sous la plume d’Isabelle Daugareilh, Christophe Degryse et de Philippe Pochet (ETUI), les contributions nationales complètes (Autriche, Belgique, Espagne, États- Unis, France, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni et Suisse) forment la substance de ce numéro spécial du Comparative Labor Law and Policy Journal.
Introduction (Isabelle Daugareilh) • Locating Unity in the Fragmented Platform Economy: Labor Law and the Platform Economy in the United Kingdom (Luke Mason) • The Status of Platform Workers in the Swiss Legal System (Jean-Philippe Dunand, Sabrine Magoga-Sabatier, Pascal Mahon) • Fitting the Panoply in a Binary Perspective: The Italian Platform Workers in the European Context (Silvia Borelli) • Platform Work in Austria (Günther Löschnigg) • Legal Status of Platform Workers in France (Isabelle Daugareilh) • The Status of Platform Workers in Romania (Felicia Roșioru) • Platforms & Platform Work in Spanish Industrial Relations (Miguel Rodríguez-Piñero Royo) • The Netherlands: Trying to Solve 21st Century Challenges by Using 20th Century Concepts (Nicola Gundt) • Which Labor Rights for On-Demand Workers? A Critical Appraisal of the Current Belgian Legal Framework (Auriane Lamine, Céline Wattecamps).
2020 (3-106)
Droit et Société
Éditrices invitées : Luca d’Ambrosio (IREDIES, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Pauline Barraud de Lagerie (IRISSO-Université Paris-Dauphine)
La responsabilité des entreprises reformulée par la loi : un regard pluridisciplinaire
La promulgation de la loi française relative au devoir de vigilance des sociétés mères et donneuses d’ordre, le 27 mars 2017, a marqué un tournant majeur dans le régime de responsabilité des sociétés commerciales. Cette loi prévoit désormais l’obligation, pour toutes les sociétés françaises dépassant un certain seuil de salariés, d’établir et de mettre en œuvre un « plan de vigilance » propre à identifier et à prévenir les atteintes graves envers les « droits humains et les libertés fondamentales », « la santé et la sécurité des personnes » et « l’environnement » ; et ce pour ce qui concerne leurs activités mais aussi celles de leurs filiales, de leurs sous-traitants ainsi que des fournisseurs avec lesquels est entretenue «une relation commerciale établie». L’obligation légale de mise en œuvre d’un plan de vigilance ouvre à un double régime de la responsabilité pour la société donneuse d’ordre défaillante : celle-ci pourra d’une part être obligée, par une procédure d’injonction, d’adopter un plan de vigilance conforme à la loi ; d’autre part, elle pourra répondre des préjudices causés par ses filiales ou relations commerciales établies, et que la mise en œuvre d’un plan de vigilance effectif aurait permis d’éviter.
C’est pour inscrire cette expérimentation juridique dans un contexte complexe et multidimensionnel que ce dossier propose d’appréhender la notion de devoir de vigilance à la fois comme produit politique, comme objet juridique et comme norme de gestion. Par ce regard pluridisciplinaire, qui prolonge et dépasse l’abondante production doctrinale sur le devoir de vigilance, les contributions réunies ici permettent d’éclairer les enjeux et les problématiques relatives à ce processus d’appréhension juridique de la responsabilité sociale des entreprises.
La responsabilité des entreprises reformulée par la loi : un regard pluridisciplinaire
Présentation du dossier (Luca d’Ambrosio, Pauline Barraud de Lagerie) • Le devoir de vigilance : une innovation juridique entre continuités et ruptures (Luca d’Ambrosio) • La loi sur le devoir de vigilance des sociétés multinationales : parcours d’une loi improbable (Guillaume Delalieux) • Devoir de vigilance : la norme de gestion comme source de droit ? (Armand Hatchuel, Blanche Segrestin) • La loi sur le devoir de vigilance : un modèle pour (re)penser la responsabilité des entreprises (Tatiana Sachs, Juliette Tricot) • La mise en œuvre du devoir de vigilance : une managérialisation de la loi ? (Pauline Barraud de Lagerie, Élodie Béthoux, Arnaud Mias, Élise Penalva Icher).
2020 (159-4)
Revue internationale du Travail
Éditrice invitée : Adelle Blackett (LLDRL-McGill University)
La justice sociale dans le monde du travail
Ce numéro spécial est issu d’une initiative visant à commémorer le centenaire de l’Organisation internationale du travail (OIT). En effet, grâce à une bourse de la Fondation Pierre Elliott Trudeau (2016), l’éditrice invitée a eu l’honneur d’offrir un cours bilingue à la faculté de droit de l’Université McGill intitulé « Transnational Futures of International Law / La justice sociale dans le monde du travail ».
Le cours de l’hiver 2019 sur la justice sociale dans le monde du travail a d’abord été un effort collectif, caractérisé par un riche mélange de présentations et de commentaires de la part d’universitaires émergent.e.s et de premier plan provenant du monde entier, de hauts fonctionnaires internationaux du travail, d’expert.e.s indépendant.e.s des Nations unies et de plusieurs dignitaires. Chaque session a également été retransmise en direct sur le web et a été rejointe par un vaste groupe de participant.e.s du monde entier. Une archive web des conférences reste disponible, et demeure une source inestimable pour le partage des connaissances et la réflexion sur le droit international du travail.
Ce numéro spécial s’appuie sur un certain nombre de présentations livrées dans le cadre du cours. Chacune représente une dimension distincte et importante du domaine émergent du droit transnational du travail.
Introduction: Transnational Futures of International Labour Law (Adelle Blackett) • Engagement with sustainability at the International Labour Organization and wider implications for collective worker voice (Tonia Novitz) • Les relations entre droit international et droit européen du travail et leur incidence sur le développement du droit social international et européen (Sophie Robin-Olivier) • On the ILO and prison labour: an invitation for recalculation (Faina Milman Sivan, Yair Sagy) • TBC (Bernard Duhaime, Éloïse Ouellet-Décoste) • The Rana Plaza disaster seven years on: Transnational experiments and perhaps a new treaty? (Anne Trebilcock) • The trade/labour relationship in light of The WTO Appellate Body’s Embrace of Pluralism (Joanna Langille) • On social regionalism in transnational labour law (Adelle Blackett)
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2020 (26-2)
Transfer: European Review of Labour and Research
Éditeur.trice.s : Isabelle Ferreras (TED-CriDIS-UCLouvain), Ian MacDonald (Université de Montréal), Gregor Murray (Université de Montréal), Valeria Pulignano (KU Leuven)
L’expérimentation institutionnelle au travail, pour le meilleur (ou pour le pire)
Dans différents contextes nationaux, institutionnels et organisationnels, et dans un contexte d’incertitude, diverses formes d’organisation de travailleurs, anciennes et nouvelles, mènent des expérimentations en réponse aux lignes de fracture majeures des changements auxquelles elles sont confrontées. Ce numéro spécial se concentre sur ces processus: la perturbation des formes traditionnelles de régulation du travail et de l’emploi; comment différents acteurs sont impliqués dans l’expérimentation sur la gouvernance du travail et de l’emploi; comment ces acteurs formulent des revendications à l’égard de l’État; comment ces processus peuvent conduire à un meilleur ou à un ‘pire’ travail; et enfin, comment de solides capacités et des configurations particulières de ressources de la part de ceux qui sont engagés dans l’expérimentation peuvent contribuer à de nouvelles formes de régulation du travail et même à un meilleur travail. Les thèmes clés comprennent le rôle moteur et la résilience des acteurs et leur développement de nouvelles capacités collectives, l’importance de la délibération et de la démocratie, la nature stratégique et réflexive de leur expérimentation, l’extension de l’expérimentation dans de nouvelles formes d’institutionnalisation intégrant des valeurs fondamentales telles que l’égalité, la solidarité et la démocratie, ainsi que de nouveaux modèles d’agrégation de la recherche nécessitant un dialogue permanent entre acteurs et chercheurs.
Introduction: Institutional experimentation for better (or worse) work (Isabelle Ferreras, Ian MacDonald, Gregor Murray, Valeria Pulignano) • L’expérimentation institutionnelle au travail, pour le meilleur (ou pour le pire) (Isabelle Ferreras, Ian MacDonald, Gregor Murray, Valeria Pulignano) • Disruption and re-regulation in work and employment: from organisational to institutional experimentation (Gregor Murray, Christian Lévesque, Glenn Morgan, Nicolas Roby) • A freelancers’ cooperative as a case of democratic institutional experimentation for better work: a case study of SMart-Belgium (Julien Charles, Isabelle Ferreras, Auriane Lamine) • Workplace change and institutional experimentation: a case study of service-sector work in Europe (Valeria Pulignano, Paul Thompson, Nadja Doerflinger) • Shaping Industry 4.0 – an experimental approach developed by German trade unions (Gerhard Bosch, Jutta Schmitz-Kießler) • ‘We just get a bit set in our ways’: renewing democracy and solidarity in UK trade unions (Heather Connolly).
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2019 (113)
American Journal of International Law
Éditrices invitées : Adelle Blackett (LLDRL-McGill University), Laurence R. Helfer (Duke University School of Law)
La justice sociale dans le monde du travail
Lors de la conférence internationale annuelle du travail à Genève en juin 2019, l’OIT a adopté la Déclaration du centenaire pour l’avenir du travail et deux instruments juridiques novateurs sur l’élimination de la violence et du harcèlement. En outre, le Bureau du conseiller juridique a réuni d’éminents universitaires pour réfléchir sur l’OIT100 : Le Droit en faveur de la Justice sociale, et des fonctionnaires de l’OIT ont assisté à des conférences d’universitaires pour discuter du passé et de l’avenir de l’organisation.
Une de ces contributions au centenaire de l’OIT, dont est issu ce symposium AJIL Unbound, a été un cours, le Transnational Futures of International Labor Law, organisé à la faculté de droit de l’université McGill. Le cours comprenait douze semaines de conférences diffusées en direct sur Internet par des universitaires de premier plan du monde entier sur des sujets tels que la responsabilité sociale des entreprises, le recours aux normes internationales du travail par les tribunaux régionaux et nationaux, l’informalité du marché du travail dans l’optique de la justice climatique, et l’approche de l’OIT en matière de travail carcéral dans le cadre de la Convention (n° 29) sur le travail forcé, 1930. La plupart des sessions ont été commentées par des experts juridiques de haut niveau du secrétariat permanent de l’OIT, le Bureau international du travail.
Ce numéro spécial s’appuie sur un certain nombre de présentations livrées dans le cadre du cours. Chacune représente une dimension distincte et importante du domaine émergent du droit transnational du travail.
Introduction to the Symposium on Transnational Futures of International Labor Law (Adelle Blackett, Laurence R. Helfer) • Theorizing Emancipatory Transnational Futures of International Labor Law (Adelle Blackett) • The ILO at 100: Institutional Innovation in an Era of Populism (Laurence R. Helfer) • International Labor Law and its Others: Governance by Norm Versus Governance by Knowledge (Liam McHugh-Russell) • Reimagining Trade Agreements for Workers: Lessons from the USMCA (Álvaro Santos) • Past as Prologue? Theorizing Transnational Labor Law Between Jessup and Jenks (Guy Fiti Sinclair) • China and The Belt and Road Initiative: Transnational Labor Law Under State Capitalism 4.0 (Mimi Zou)
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2019 (35-2)
International Journal of Comparative Labour Law and Industrial Relations
Éditeurs invités : Kevin Banks (CLCW-Queen’s University), Manoj Dias-Abey (University of Bristol)
Migrants at Work
En 1973, le Canada a introduit un programme de travailleurs étrangers temporaires non spécifique à une industrie, qui, dans les années 1990, a commencé à être plus clairement divisé en deux catégories : les travailleurs « hautement qualifiés » et les travailleurs « peu qualifiés ». Au début des années 2000, plusieurs modifications ont été apportées au programme, qui ont élargi la catégorie des travailleurs peu qualifiés. L’une des conséquences de ces changements a été de déplacer la source des travailleurs migrants temporaires du Nord vers le Sud. Les commentateurs ont fait valoir que l’une des forces motrices de la croissance de la migration temporaire peu qualifiée est la nécessité de répondre aux besoins du marché du travail du pays sans encombrer l’État d’obligations en matière de citoyenneté. Comme nous l’apprenons, même cela n’équilibre pas les tensions entre les impératifs du marché et les demandes nativistes. Lorsque la question de la migration temporaire de main-d’œuvre a commencé à faire l’objet d’une publicité négative importante en 2013, le gouvernement a mis en œuvre une série de mesures de réforme, qui visaient principalement à apaiser les craintes que les emplois canadiens soient pris par des étrangers. Malgré les preuves irréfutables que les travailleurs migrants temporaires étaient mal traités sur leur lieu de travail, qu’ils étaient victimes de vols de salaire, de risques professionnels dangereux et de violations régulières d’autres droits et prestations sur le lieu de travail, les réformes visant à améliorer les conditions de travail de ces travailleurs étaient limitées. Même les mesures destinées à assurer une meilleure application de leurs droits limités en matière de travail ne semblent pas avoir eu un impact positif évident sur les travailleurs migrants.
C’est dans ce contexte que le Centre for Law in the Contemporary Workplace, avec le généreux soutien de la Faculté de droit de l’Université Queen’s et le Projet de partenariat d’expérimentation institutionnelle pour un meilleur travail du CRIMT, a organisé le symposium Migrants au travail au Canada, les 20 et 21 avril 2018 à Kingston, en Ontario. Le symposium a réuni un groupe multidisciplinaire de chercheurs universitaires ainsi que des représentants d’importantes organisations de justice pour les migrants. Les cinq articles qui figurent dans ce numéro spécial sont le fruit de cet échange. Certains de ces articles sont axés sur le Canada et les États-Unis, bien que leur portée dépasse largement les frontières de l’Amérique du Nord, tandis que d’autres adoptent une approche plus explicitement internationale.
Migrant Workers: Contesting Definitions, Institutional Responses, and Rights (Kevin Banks, Manoj Dias-Abey) • Expanding the Movement of Natural Persons Through Free Trade Agreements? A Review of CETA, TPP and ChAFTA (Åsa Odin Ekman, Samuel Engblom) • Revisiting Social Reproduction: Migrant Care Workers and Their Entitlements in Canada (Supriya Routh) • Enforcing Employment Standards for Temporary Migrant Agricultural Workers in Ontario, Canada: Exposing Underexplored Layers of Vulnerability (Rebecca Casey, Leah F. Vosko, Eric Tucker) • Institutionalizing a Binational Enforcement Strategy for Migrant Worker Rights (Xóchitl Bada, Shannon Gleeson)
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2019 (2)
Revue de droit comparé du travail et de la sécurité sociale
Éditrices : Isabelle Daugareilh (COMPTRASEC-Université de Bordeaux), Allison Fiorentino (Université de Rouen)
L’ubérisation du travail
« L’ubérisation du travail » désigne une nouvelle forme de travail située au carrefour du travail indépendant et du salariat. Les juges nationaux ont souvent été confrontés à cette question. Mais l’émergence des plateformes de services, telles qu’UBER, a ramené sur le devant de la scène juridique le débat sur les caractéristiques du salariat. Si le législateur semble passif, il n’en va pas de même du juge qui a été saisi dans de nombreux pays de différends portant sur la qualification de la relation de travail nouée par l’intermédiaire de la plateforme à l’origine de décisions qui seront analysées dans le cadre de cette publication. Certains juges ont décidé de faire évoluer les critères du salariat pour permettre à ces travailleurs ayant une certaine indépendance de bénéficier de la qualification de salarié. Il en va ainsi de la Cour Suprême californienne qui a révisé une jurisprudence pourtant ancienne et bien établie. D’autres juges, sans toucher aux critères classiques du salariat, n’ont pas hésité à faire entrer les travailleurs des plateformes dans la catégorie des salariés. La Cour de cassation française, mettant fin à une certaine hésitation des juges du fond, a jugé que la particularité de l’activité des travailleurs des plateformes ne suffisait pas pour écarter la qualification de salarié. Certains magistrats, sans reconnaître la qualité de salarié, ont toutefois accordé à ces travailleurs certains droits. Il en va ainsi des magistrats britanniques qui n’ont pas hésité à critiquer le montage contractuel imposé par UBER à ses chauffeurs pour leur faire artificiellement revêtir la qualification d’indépendants. Les juges canadiens ont également condamné l’attitude des plateformes qui profitent de leur position dominante pour imposer des clauses inéquitables, telles que les clauses compromissoires, visant à priver le travailleur d’accès à un juge. Il est rare à ce jour qu’un consensus prétorien existe dans tous les États. Ainsi en Espagne, aux Pays-Bas et en Suisse les réponses des juridictions divergent. D’autres juges, au Brésil ou en Italie, refusent de faire évoluer les critères traditionnels du salariat, ce qui aboutit à priver beaucoup de travailleurs ayant recours à ces plateformes de la protection du statut de salariés. Enfin, certains juges ne se sont pas encore prononcés, comme dans le cas de l’Afrique du Sud.
Les onze contributions de ce numéro spécial examinent les réponses nationales à ces défis.
Introduction (Isabelle Daugareilh, Allison Fiorentino) • Le travail dans l’économie des plateformes dans la jurisprudence italienne (Vincenzo Bavaro, Donato Marino) • Les travailleurs des plateformes juridiques en France : le juge, arbitre de leur statut ? (Isabelle Desbarats) • La jurisprudence américaine et l’ubérisation du travail (Allison Fiorentino) • La jurisprudence sur l’ubérisation du travail au Royaume-Uni (Lisa Rodgers) • La notion de travailleur subordonné en Espagne face aux nouvelles formes d’emploi (Jesús Cruz Villalón) • Les plateformes numériques aux Pays-Bas et la jurisprudence travailliste (Hanneke Bennaars, Gerrard Boot) • L’ubérisation du travail en Suisse (Kurt Pärli) • L’ubérisation du travail dans la jurisprudence brésilienne (Sidnei Machado) • Uber et la réglementation canadienne : état de la jurisprudence (Urwana Coiquaud) • Le droit du travail et la « révolution technologique » en Afrique du Sud (Kitty Malherbe, Kgomotso Mokoena, Darcy du Toit)
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2019 (29-1)
Human Resource Management Journal
Éditeurs invités : Leon Gooberman (ERU-Cardiff University), Marco Hauptmeier (ERU-Cardiff University), Edmund Heery (ERU-Cardiff University)
Employer Organisations
Employer organisations transformed (Philippe Demougin, Leon Gooberman, Marco Hauptmeier, Edmund Heery) • When territory matters: Employer associations and changing collective goods strategies (Peter Sheldon, Edoardo Della Torre, Raoul Nacamulli) • Adapting to survive: The case of Danish employers’ organisations (Christian Lyhne Ibsen, Steen E. Navrbjerg) • Small change, big impact? Organisational membership rules and the exit of employers’ associations from multiemployer bargaining in Germany (Martin Behrens, Markus Helfen) • Employers’ organisations as social movements: Political power and identity work (Lisa A. Sezer) • The evolution of employers’ organisations in the United Kingdom: Extending countervailing power (Leon Gooberman, Marco Hauptmeier, Edmund Heery)
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2018 (13)
La nouvelle revue du travail
Éditrices invitées : Sarah Abdelnour (IRISSO-Université Paris-Dauphine), Sophie Bernard (IRISSO-Université Paris-Dauphine)
Vers un capitalisme de plateforme ?
Ce numéro spécial de La nouvelle revue du travail intitulée : « Vers un capitalisme de plateforme ? » situe d’emblée les transformations radicales qu’introduisent les plateformes numériques dans le capitalisme contemporain ; en plusieurs endroits on pourrait d’ailleurs parler de rupture tant ces plateformes transforment le travail en lui-même, ses conditions d’exercice et surtout l’emploi.
Les articles de ce numéro présentent les résultats des premières enquêtes réalisées dans divers domaines de l’économie de plateforme, enquêtes largement centrées sur les transformations induites par cette dernière. Derrière ce modèle économique jugé innovant, une particularité fondamentale caractérise ce nouveau type de transaction économique : les offreurs de travail sur les plateformes numériques sont bien souvent des particuliers, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas salariés, ni même nécessairement des professionnels. Ce sont eux qui possèdent l’outil de production et la force de travail qu’ils vendent en qualité d’indépendants, soit directement aux consommateurs, soit à un intermédiaire. Les travailleurs de ces plateformes assument les risques liés à l’activité (investissement, clientèle, risque physique) tout en étant peu autonomes dans l’organisation de l’activité (processus calibrés, prix fixés par la plateforme, contrôles par cette dernière et par les consommateurs).
Vers un capitalisme de plateforme ? Mobiliser le travail, contourner les régulations (Sarah Abdelnour, Sophie Bernard) • Livrer à vélo… en attendant mieux (Arthur Jan) • « Faites de votre passion un métier ». Etsy, une plateforme d’émancipation féminine ? (Anne Jourdain) • Constitution et exploitation du capital communautaire. Le travail des streamers sur la plateforme Twitch (Mathieu Cocq) • Quel droit social en Europe face au capitalisme de plateforme ? (Josépha Dirringer)
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2018 (33-2)
Revue Canadienne Droit et Société
Éditrice invitée: Adelle Blackett (LLDRL-McGill University)
Vers un droit du travail décolonisé : Contributions au droit transnational du travail en émergence
Les contributeurs à ce numéro spécial se penchent sur les façons dont l’émergent droit transnational du travail (DTT) peut contribuer à la dissociation du droit du travail de sa trame narrative paradigmatique et usuelle, soit une trame atomisée, datant de la révolution industrielle qui prend pour modèle du travailleur l’homme adulte, blanc, unique salarié de sa famille nucléaire, originaire d’un État du Nord global, et qui conséquemment désigne ce travailleur comme l’unique récipiendaire de justice distributive. Bien que le ton de chaque article varie, les contributions se caractérisent toutes par une analyse relativement sobre du potentiel contre-hégémonique du droit transnational du travail.
Introduction: Decolonizing Labour Law — Contributions to an Emergent Transnational Labour Law / Vers un droit du travail décolonisé — Contributions au droit transnational du travail en émergence (Adelle Blackett) • Struggles and Actions for Legal Space in the Urban World: The Case of Informal Economy E-waste Workers (Sabaa Ahmad Khan) • Transnational Labour Law and the Environment: Beyond the Bounded Autonomous Worker (Sara L. Seck) • The Use of Transnational Labour Law in Steering Socially Responsible Corporate Governance towards Increased Worker Protection (Isabelle Martin) • Transnational Labour Governance: A Critical Review of Proposals for Linkage through the Lens of the Rana Plaza Collapse in Bangladesh (Zobaida Khan) • La citoyenneté corporative entre libéralisme et démocratie : les individus ou leur communauté ? (Armel Brice Adanhounme) • Travail non libre et rapports sociaux de sexe – À propos des programmes canadiens d’immigration temporaire (Elsa Galerand, Martin Gallié) • The Inequality of Low-Wage Migrant Labour: Reflections on PN v FR and OPT v Presteve Foods (Bethany Hastie) • Temporary Labour Migration and the “Ceremony of Innocence” of Postwar Labour Law: Confronting “the South of the North” (Adrian A. Smith)
2018 (3)
Revue de droit comparé du travail et de la sécurité sociale
Éditeur.trice.s invité.e.s : Michel Coutu (Université de Montréal), Gilles Auzero (COMPTRASEC-Université de Bordeaux), Isabelle Daugareilh (COMPTRASEC-Université de Bordeaux)
La participation des travailleurs dans la grande entreprise privée et publique
Les articles publiés dans ce dossier sont issus d’un séminaire international organisé conjointement par le CRIMT (Centre interuniversitaire de recherche sur la mondialisation et le travail- Canada) et le COMPTRASEC (Centre d’étude comparée du droit du travail et de la sécurité sociale) et qui s’est tenu à Bordeaux les 22 et 23 septembre 2017. Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre du projet international de recherche Better Institutions for Better Work Partnership Project initié par le CRIMT avec le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et dont le COMPTRASEC est partie prenante : il bénéficia de l’appui des universités de Paris-Dauphine, Brême, Montréal et Louvain-La-Neuve (UCL).
Les droits de participation des travailleurs (Michel Coutu, Gilles Auzero, Isabelle Daugareilh) • La participation : de l’association à la cogestion 150 ans de réflexions (Dominique Méda) • Le droit du travail parmi les droits civils et politiques ? Réflexions à propos de la participation des travailleurs au gouvernement de l’entreprise (Isabelle Ferreras) • La cogestion des salariés (Mitbestimmung) en droit allemand (Christoph Teichmann, Justin Monsenepwo) • La participation des travailleurs en Norvège et en Suède (Bernard Johann Mulder) • Le système allemand de participation des travailleurs au niveau de l’entreprise (Wolfgang Däubler) • Le système néerlandais de participation des travailleurs (J.M.B. (Jan) Cremers) • Le système québécois de participation des travailleurs : vers une refondation (Julie Bourgault, Michel Coutu) • La participation des travailleurs dans l’entreprise publique en France (Sylvain Niquège) • Le système de participation des travailleurs dans l’entreprise privée en France (Gilles Auzero)
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2018 –
Futures of Work Online Magazine
Éditeur.trice.s : Harry Pitts (PWRG-University of Bristol), Katie Bales (PWRG-University of Bristol), Huw Thomas (PWRG-University of Bristol)
Futures of Work
Futures of Work est un blogue qui propose une réflexion radicale et critique sur les questions actuelles et émergentes liées au travail et à l’emploi. Propulsé par la Bristol University Press en collaboration avec une équipe éditoriale multidisciplinaire de l’Université de Bristol, le blogue est produit en association avec le Faculty Research Group for Perspectives on Work et le ESRC World of Work PhD and ECR Network.
Les articles récents incluent : ISSUE 15: TECHNOLOGY AND REMOTE WORKING POST COVID-19 (Tony Dundon, Lee Stringer, Stephen Mustchin) • ISSUE 14: THE FUTURE OF WORK AND THE COVID-19 CRISIS (Guy Mundlak, Judy Fudge) • ISSUE 14: PANDEMIC, POVERTY, AND POWER IN GLOBAL EXPLOITATION CHAINS (Huw Thomas) • ISSUE 14: ALONE, TOGETHER? CO-WORKING SPACES AND THE COVID-19 CRISIS (The Co-Working Research Collective).
2018 (28-2)
Labour & Industry: a journal of the social and economic relations of work
Éditrices invitées: Amanda Coles (Deakin University), Fiona Macdonald (CPOW-RMIT), Annie Delaney (CPOW-RMIT)
Gender and informality at work
Ce numéro spécial examine l’interaction entre le genre et le travail informel, les processus d’informalisation et les expériences d’informalité en tant que caractéristique déterminante du travail dans le cadre du capitalisme contemporain. Les articles interrogent les interactions entre les dimensions expérientielle, discursive et structurelle de l’informalité telles qu’elles apparaissent en relation avec la construction sociale des relations de genre. Ces analyses présentent une étude complète du « continuum de pratiques » qui constituent l’informalité, et attirent l’attention sur l’urgence de comprendre les façons dont les pratiques codifiées et sociales normalisent, formalisent et dissimulent les dimensions sexuées de l’informalité au travail.
Gender and informality at work – theoretical provocations: an introduction to the special issue on gender and informality (Amanda Coles, Fiona Macdonald, Annie Delaney) • Thinking about informality: gender (in)equality (in) decent work across geographic and economic boundaries (Annie Delaney, Fiona Macdonald) • De facto informality? Rethinking the experience of women in the formally regulated workplace (Lisa Heap, Tom Barnes, Sally Weller) • ‘Intimacy, informalization and intersecting inequalities: tracing the linkages’ (V. Spike Peterson)
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2018 (34-2)
International Journal of Comparative Labour Law and Industrial Relations
Éditrices invitées : Adelle Blackett (McGill University), Anne Trebilcock (University of Göttingen)
Special Section: Regulatory Innovation on Decent Work for Domestic Workers in the Light of International Labour Organization Convention No. 189
The special issue contains two articles prepared for the third biennial Labour Law Research Network Conference, in Toronto in 2017, that examine national regulation on domestic work in the light of the ILO’s landmark Decent Work for Domestic Workers Convention, 2011 (Convention No. 189) and its accompanying Recommendation No. 201. (53(1) Int’l Legal Materials 250–266 (2014).) It includes a third contribution, prepared under an International Development Research Centre (IDRC) Small Grant for Research Innovation. The special issue discusses examples of regulatory innovation on decent work for domestic workers from Europe (Germany), Latin America (Argentina, Chile and Paraguay) and Africa (South Africa).
Introduction (Adelle Blackett) • Challenges in Germany’s Implementation of the ILO Decent Work for Domestic Workers Convention (Anne Trebilcock) • The Influence of the ILO Domestic Workers Convention in Argentina, Chile and Paraguay (Lorena Poblete) • Regulatory Innovation in the Governance of Decent Work for Domestic Workers in South Africa: Access to Justice and the Commission on Conciliation, Mediation and Arbitration (Adelle Blackett, Thierry Galani Tiemeni)
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Une initiative de
2017 (59-4)
Journal of Industrial Relations
Éditeurs invités : Tobias Schulze-Cleven (SMLR-Rutgers University), Mingwei Liu (SMLR-Rutgers University)
Collective action: Engaging ideas, interests and institutions
Ce numéro spécial analyse l’innovation en matière d’action collective, en explorant les tentatives des travailleurs à l’échelle mondiale de construire et de mobiliser des ressources de pouvoir dans le contexte de profondes remises en question des anciennes formes d’action collective. C’est à la fois un sujet empiriquement pressant pour le bien-être des travailleurs et une question urgente sur le plan des dynamiques politiques et de l’évolution des relations de travail dans la production et l’accumulation mondialisées (Coe et Yeung, 2015 ; Ferguson, 2009 ; Fichter, 2015b ; Lakhani et al., 2013 ; Piketty, 2014). Il est crucial pour les chercheurs de mieux comprendre l’adaptation contemporaine du travail en explorant différents types d’innovation ainsi que les processus causaux qui les ont produites. Pour que les chercheurs puissent progresser dans la théorisation de l’agentivité des travailleurs et la délimitation de l’influence changeante de l’action collective sur la gouvernance du travail, ils doivent s’efforcer d’évaluer les expérimentations en cours et de développer un langage conceptuel plus précis pour les moteurs, les processus et les résultats de la réorientation que connaît l’action collective.
Collective action and globalization: Building and mobilizing labour power (Tobias Schulze-Cleven) • The battle over flexibilization in post-communist transitions: Labor politics in Poland and the Czech Republic, 1989–2010 (Rudra Sil) • Institutions and collective action in divided labour movements: Evidence from Indonesia (Teri L Caraway, Michele Ford) • IG Metall’s comeback: Trade union renewal in times of crisis (Stefan Schmalz, Marcel Thiel) • Supra-union and intersectional organizing: An examination of two prominent cases in the low-wage US restaurant industry (Maite Tapia, Tamara L Lee, Mikhail Filipovitch) • Beyond disciplinary boundaries: Leveraging complementary perspectives on global labour (Tobias Schulze-Cleven, Gary Herrigel, Nelson Lichtenstein, Gay Seidman) • Resisting labour market insecurity: Old and new actors, rivals or allies? (Richard Hyman, Rebecca Gumbrell-McCormick)
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2017 (72-3)
Relations industrielles / Industrial Relations
Éditeur.trice.s invité.e.s : Martine D’Amours (Université Laval), Yanick Noiseux (Université de Montréal), Christian Papinot (Université de Poitiers), Guylaine Vallée (Université de Montréal)
Les nouvelles frontières de la relation d’emploi
Les transformations de la relation d’emploi opèrent — et s’insèrent dans — toute une série de brouillages qui posent des défis particuliers, tant à la formalisation théorique, à la compréhension des situations concrètes de travail, qu’aux dispositifs juridiques et sociaux visant à assurer la protection sociale et la représentation des travailleurs et elles interrogent les conditions de déploiement de l’action collective. L’on compte, on nombre de ces brouillages : celui des frontières entre salariat et travail indépendant, entre le travail rémunéré, exercé dans la sphère publique et celui, gratuit, exercé dans la sphère privée visible, puis entre le travail formel et le travail informel.
Ce numéro spécial de la Revue relations industrielles explore ces « nouvelles » frontières de la relation d’emploi. En réponse aux critiques émises à l’endroit des courants de recherche mettant trop exclusivement l’accent sur les emplois dits atypiques, ayant pour effet d’occulter le fait que les transformations du travail «déstabilisent des stables» (Castel, 2009) ou étendent la précarité et le risque aux emplois typiques (Vosko, 2007), il s’agit ici d’étudier les caractéristiques associées à diverses figures de la relation d’emploi ou les incidences de la cohabitation de travailleurs ayant des statuts et/ou des employeurs ou donneurs d’ordre différents dans des situations concrètes de travail.
Les nouvelles frontières de la relation d’emploi (Martine D’Amours, Yanick Noiseux, Christian Papinot, Guylaine Vallée) • Zone grise d’emploi, pouvoir de l’employeur et espace public : une illustration à partir du cas Uber (Christian Azaïs, Patrick Dieuaide, Donna Kesselman) • From Wellington to Quebec: Attracting Hollywood and Regulating Cultural Workers (Maude Choko, Bridget Conor) • Entre salariat et indépendance : analyse juridique et économique de la relation franchisé-franchiseur (Urwana Coiquaud, Isabelle Martin) • La représentation collective au travail en contexte d’externalisation des services publics d’aide à domicile au Québec (Louise Boivin) • Winning Conditions of Precarious Workers’ Struggles: A Reflection Based on Case Studies from South Korea (Byoung-Hoon Lee, Sophia Seung-Yoon Lee) • Quand le droit conforte les stratégies syndicales reproduisant les arrangements institutionnels sources de discrimination systémique (Carole Yerochewski, Diane Gagné)
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