Les effets de la pandémie de COVID-19 sur les conditions de travail et les trajectoires d’emploi des femmes au Québec: recul, maintien ou avancée?
Nous avons le plaisir d’annoncer que nos collègues Émilie Genin (prin.), Patrice Jalette et Mélanie Laroche, toutes et tous professeur.eure.s à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal et membres du CRIMT, ont obtenu un financement du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) dans le cadre du programme des subventions « Savoir ».
La pandémie de COVID-19, et son lot de conséquences socio-économiques, fait craindre une importante remise en question des progrès réalisés en matière d’égalité des sexes (ONU, 2020). Ce projet propose d’étudier les effets de cette crise sur différentes dimensions de l’égalité professionnelle au Québec, tant dans les milieux syndiqués que non syndiqués. Les objectifs poursuivis sont de trois ordres. Le premier objectif vise à analyser les effets de la COVID-19 sur les conditions de travail des femmes (rémunération, organisation du travail et sécurité d’emploi) comparativement aux hommes. Le deuxième objectif est de documenter les effets de la pandémie sur les trajectoires d’emploi des femmes (maintien en emploi et développement de carrière), comparativement aux hommes. Le troisième objectif vise à analyser la manière dont les mesures d’adaptation à la pandémie ont été déterminées, soit unilatéralement par l’employeur soit conjointement avec les syndicats et les employés. Le projet étudiera les différences entre des milieux de travail syndiqués et non syndiqués dans le but de mettre en lumière le rôle du dialogue social dans la gestion des crises qui touchent le marché du travail ainsi que pour réduire les inégalités hommes-femmes.
Ce projet d’envergure, multi niveaux et multi acteurs, permettra d’enrichir les connaissances sur les conséquences de la pandémie en matière d’égalité professionnelle. Il fournira d’importantes contributions empiriques et théoriques à la réflexion du CRIMT sur le rôle de l’expérimentation institutionnelle (ici, les différentes mesures d’adaptation des milieux de travail face à la crise) dans le processus de régulation et d’amélioration du travail (better work). Nous aspirons enfin à formuler des recommandations aux acteurs suite aux résultats obtenus.
Toutes nos félicitations à Émilie et son équipe pour ce projet important et ce financement d’envergure.